Edward Sharpe et autres douceurs pour l'été (playlist)





















Salut à toi, fan-club massif,
meute alléchée par ma supérieure prose (je plaisante, hein ;-) : de retour enfin je suis, après quelques missions périlleuses dans des contrées lointaines, toutes choses para-militaires dont vous comprendrez que je ne puisse parler ici, pour la sécurité de ma famille.

D'ailleurs, tiens, parlons musique. Musique seulement. Et sans plus attendre, voici
la liste des dix chansons qui tournent en boucle dans mon cerveau d'été. Puis, quelques lignes plus bas, les raisons du dit-amour. J'espère que vous prendrez plaisir à vous promener parmi ces mélodies et ces liens...

1 # Arcade Fire -
Ready to start

2 # Edward Sharpe and The Magnetic Zeros -
Janglin

3 # Spoo
n - Don’t you evah

4 #
Metric - Combat baby (acoustic version)

5 # Violens -
The Dawn Of Your Happiness Is Rising

6 # Peter Broderick -
Human eyeballs on toast

7 # Sagittarius -
My World Fell Down

8 # Band of Horses -
Factory

9 # The Divine Comedy -
I like

10 # Dawes -
When my time comes


ET VOICI POURQUOI...


1 # Parce que
Arcade Fire est sans doute, à ce jour, le meilleur groupe du monde. Le plus doué. Le plus uni. Le plus enflammé, porté par un feu intérieur qui force l'admiration. Etant admis que j'ai un travail vraiment archi-désagréable, j'ai eu la chance d'aller à Chicago, les 7 et 8 août, pour le Lollapalooza festival. Pour y voir les Canadiens, et des dizaines d'autres groupes. L'occasion de me reprendre de plein fouet, en version live, la beauté racée des chansons de The Suburbs, le nouvel album. Deuxième round, après le puissant concert au Casino de Paris, début juillet. C'est impressionnant de voir comment, en si peu d'années, ce groupe a mûri, a gagné en profondeur de son, en justesse des tempos, en sens des respirations, sans rien perdre de la fièvre qui traversait Funeral. Parmi les chansons qui sortent du lot, Ready to start, dont j'adore la construction, l'empilement de guitares jouant sur une corde sur les couplets, la scansion du chant... La classe ultime.
PS : et au fait, vous connaissez cette vidéo mignonnette d'une reprise acoustique de Wake up par une brunette plutôt charmante ? Pas mal...


2 # Mes chouchous de l’été ! Vus à Chicago, et adorés. Enorme concert, tout en énergie collective, tambourins multiples, humeur radieuses et choeurs célestes. Un peu comme si Arcade Fire avait décidé de se marrer. Comme si Sufjan Stevens avait décidé de faire la fête. Ou comme si Polyphonic Spree était passé de 40 membres à 10 seulement (ce qui suffit, vous en conviendrez, à faire pas mal de volume !) Très belles chansons, mélodies directes, textes malicieux. Ainsi sur Janglin. En version audio. Et ici en concert (well, son moyen et image qui tremble...) Cet Edward Sharpe est une star, un espèce de grand oiseau de nuit, le cousin yankee-maboule de Jarvis Cocker ou Julian Cope. Et sa voix est superbe. Ça décolle vraiment pour eux aux Etats-Unis ; pour preuve, cette vidéo live chez Letterman. Un groupe à découvrir absolument (dur dur de trouver le disque en France, mais le téléchargement est à un clic)... Bizarrerie de la vie : leur tourneur anglais (celui à qui on téléphone pour "booker" le groupe outre-manche) s’appelle Nick Cave ! J’espère que c’est un homonyme, isn’t it ? Parce que j’ai franchement du mal à imaginer le vrai Nick Cave, le weird-and-straight gringo from Australia, répondre au téléphone pour cette bande d’huluberlus ! « Allo oui ? C'est Nick... j'écoute...»



3 # Quel chemin accompli par ce petit groupe pop américain assez banal devenu, en quatre ou cinq albums, une sacrée machine à groover (sec, précis, puissant) sur scène ! J'adore ce titre, quelque part entre un Paul Weller qui jouerait à l'économie et une sorte de musique pré-dub blanchie par une pluie d'hiver au dessus d'Austin, Texas. En concert, Spoon est vraiment un truc à voir. Hola hola, parisian people : les gens de Spoon joueront à l'Elysée Montmartre le 15 novembre.


4 # Bon, Metric m’agace plutôt... Je trouve que le groupe a viré commercial, vise le méga-tube planétaire en essayant de sonner comme Garbage, et je préfère les œuvres en solo de cette drôle de fille que semble être Emily Haines. Sauf que, SAUF QUE, il y a une chanson de Metric, qui, dans sa version dépouillée, acoustique, est totalement merveilleuse. Déjà, la version normale, avec bonne grosse guitare trash-pop et batterie matraquée (également ici en concert), est tout à fait plaisante (on croirait la rencontre entre Liz Phair, Hole et les vénérables et anciennes Shop Assistants, ce girl-group du milieu des années 80), mais la version dépouillée, à deux, la dépasse en beauté. Attention, cette mélodie est archi-pot de colle. L'écouter, c'est l'adopter.



5 # Parce que, même si l'album à venir est assez déstabilisant (l'excellence mélodique y côtoie des arrangements de synthé qui rappellent parfois jusqu'à Simple Minds), Violens est un fameux assemblage de musiciens vibrants, aspirés dans un trip perso assez exaltant (mélanger des tas de choses variées du passé et en faire une oeuvre très contemporaine). Vus à New York, au Mercury Lounge, le 9 août. Grosse claque... Et pour une mix-tape du groupe en téléchargement GRATUIT, c'est par ici.

6 # Parce que dès que je vois le nom du label anglais
Bella Union sur une pochette, je frémis. L'ex-Cocteau Twins qui a lancé le label a un goût très sûr, la preuve encore avec ce qui pourrait vite devenir mon (et votre) disque de chevet : le nouveau disque (troisième je crois) du tout-jeune Broderick, cet intime de M Ward et de She & Him, une courte collection de chansons toutes nues (une voix, un piano, beaucoup de douceur et de mélancolie) qui vous prennent par la main et ne vous lâchent plus. Sortie de ce mini-album dans quelques jours. PS : Bella Union sortant en Angleterre les disques d'Emilie Loizeau, voici donc la donzelle sur le même label qu'Andrew Bird. Ça gazouille, non ?

7 # Parce qu'une bonne playlist d'été ne saurait faire l'impasse sur les joyaux du passé.
Ce disque date de 1967, et il aurait pu avoir le même succès que n'importe quelle oeuvre des Beach Boys. Sauf que non. Une mélodie et un groupe à redécouvrir, you fanatic pop lovers.

8 # Parce que j'ai l'impression que personne ne va y couper (
l'album sort le 30 août). Et tant mieux, parce que leur musique, quoiqu'un peu rustre peut-être, un peu basiquement rock (Wilco en moins fin ?), est parfaite pour les ballades en voiture. Band of Horses (prochainement à Rock en Seine) est déjà énorme outre-atlantique, et bientôt dans l'auto-radio de votre cousine.

9 # Parce que je n'ai acheté qu'hier le dernier album de Neil Hannon, paru en mai (mes excuses à l'auteur), et que je le trouve, comme souvent chez lui, parfaitement coolos, voire bath, voire ultra-chouette. Avec toujours cet humour un peu spécial qui caractérise nos chers (et parfois so bizarre) voisins britanniques. Ici, la vidéo de I like.

10 #
La petite sensation folk-rock américaine acoustique du moment. Un peu sage, mais pas désagréable. A ranger tout près de vos disques de Kings of Convenience.

A très bientôt !

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