1, 2, 3, let's go !


Voilà deux ou trois jours que je veux revenir ici glisser quelques mots sur des chansons que j'aime bien, et un ou deux disques-amis. Mais les journées sont courtes, chargées en émotions et évènements divers et variés, et mon pauvre petit blog est resté inchangé malgré tout...

Finalement, le seul travail lié à l'écriture (hors du travail, je précise) entrepris depuis deux jours aura été la relecture de l'exposé de mon fils, Elliot, 10 ans, sur les Rolling Stones. La maitresse avait dit "sujet libre" : il a choisi les Stones, et je ne vous dis même pas comme je suis fier... Il a même dessiné une Telecaster, puis présenté tout ça à ses copains et copines, en classe. Elliot, my son : you rock !

Mais bon... je ne suis pas là pour vous raconter ma vie de famille, mais juste, en trois points rapides, vous laisser (pour une fois) faire le boulot. Trois recommandations, et après, à vous de voir : si vous êtes tentés, renseignez-vous, cliquez, achetez, empruntez, consultez, et faites-vous votre avis...


TROIS RECOMMANDATIONS, disais-je.

1 # D'abord, un festival ! Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais moi je ne l'étais pas avant la semaine dernière (et je me dis que si vous n'êtes pas à Paris, vous n'avez pas forcément vu les affiches). Alors voilà : la Cité de la Musique et Pleyel (dirigés par le même homme de talent, Laurent Bayle, qui joue clairement l'ouverture et on lui dit merci) s'offrent un festival pop-rock de toute beauté (en tout cas sur le papier).

Ça s'appelle DAYS OFF, et ce sera, du 2 au 10 juillet, comme un rudement chic rendez-vous pour amateurs de joliesses acoustiques ou modérément électrisées. L'affiche est ici, toute de bleu claire éclairée, avec son petit oiseau à guitare gentiment bétassou.


Et quel beau casting ! A part Emilie Simon, qui me laisse aussi froid qu'un ruisseau des hauts plateaux d'Ecosse, et Julian Casablancas, qui ferait mieux (selon moi) de retrouver sa Gibson demi-caisse et les Strokes au lieu de crétiner au synthétiseur rétro-caca, je trouve cette affiche imparable : PATRICK WATSON (je suis accro à 50% de son album, la partie où il ne veut pas rivaliser avec Jeff Buckley), COCOON joue NICK DRAKE (cool... avec Chris Garneau en guest, en plus), mais aussi ALELA DIANE en version duo, et aussi, et surtout ce bon vieux NEIL HANNON, annoncé en solo, pour présenter le prochain Divine Comedy. Bon, ben, d'accord alors, on y sera... Et pour la programmation complète, c'est par là.


2 # Ensuite, un livre. Non, deux livres ! Mais d'abord, celui-là.

C'est un essai, un essai sur l'économie du numérique (et toutes les transformations profondes induites par le web et les échanges numériques).

Suis-je devenu fou ? Non. Est-ce que je lis souvent des livres d'économie, écrits par des économistes ? Non. Est-ce qu'il faut lire celui-là ? Oui. Parce que son auteur, Olivier Bomsel, est un type passionnant. Un ingénieur (de formation) et chercheur féru de philosophie et de sociologie, qui ne doit rien tant détester que d'être enfermé dans une boite, une étiquette, une appellation contrôlée. J'ai eu le bonheur d'interviewer cet esprit raffiné ce matin (pour le travail), et je pense que je vais relire son livre une deuxième fois. Voire trois.

PS : son blog (il y parle des médias), et un autre blog, parlant de lui (notamment avec une interview qui vous donnera une bonne idée du contenu de son livre, paru chez Gallimard, et disponible par exemple ici).


3 # Et donc, un deuxième livre, donc, en guise de troisième recommandation. Et là, c'est autant pour la préface que pour le livre lui-même (en fait traduit de l'anglais).

Le livre, c'est celui-ci, signé du journaliste rock anglais (and musician himself) John Robb.



Et la préface, fameuse, exemplaire, est signée de mon grand ami de presque toujours le vénérable JD Beauvallet, alias JD des Inrocks, alias The Goalkeeper from Hell, alias Benjamin Montour, alias macouille. Sans vouloir rien révéler de notre intimité, profonde, je dois dire que je reste fan de l'écriture addictive de ce (assez petit, par la taille) monsieur, immense par le talent (et je ne déconne pas : je lis toujours JDB avec le même plaisir, et surtout la même foi - presque toujours - en ses choix).

Pourquoi cette préface ? Parce JDB a vécu à Manchester, au tout début des années 80, c'est à dire une époque où il n'était ni très trendy, ni surtout très "safe" d'y habiter (surtout dans le quartier de Hulme). Et la lecture de ses souvenirs, dans cette longue intro à la première personne, m'a filé la chair de chicken.

Le vieux beau gars (mais qui a eu l'idée de poster pareilles photos ? now, THAT is quite vicious...) y raconte notamment les raisons qui l'ont poussé à partir vivre à Manchester, et surtout et d'abord ce slogan "The Hacienda must be built". J'ai connu JD en 1986, il était toujours en plein vertige Factory, une de ses grandes passions d'alors (avec les Smiths). Et quoiqu'il soit alors parti vivre à Liverpool puis Newcastle, il restait, pour moi, le "type de Manchester". Il l'est d'ailleurs toujours un peu.

Le reste du livre est un gros volume compilant des dizaines de témoignages sur l'histoire du rock mancunien (de 76 à 96), façon "ouvrez les guillemets". C'est un peu décousu, pas génialement bien traduit, mais qu'importe au fond. Je pourrais trouver plaisir à vous coller par là-dessus quatre ou cinq pages de souvenirs perso avec New Order, Morrissey, James, les Stone Roses ou encore Oasis (car Dieu sait que j'ai adoré rencontré tous ces gens...), mais non, lisez-le livre, c'est beaucoup mieux ! Et surtout, ne manquez pas, vous dis-je, cette belle et longue intro •




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