William Fitzsimmons : l'ami des journées qui allongent


Oui je sais, ils sont parfois barbants, ces barbus d'Amérique. Et il y a de quoi s'y perdre, dans leur foisonnante pilosité ; de quoi les mélanger, les confondre, tous ces capitaines Haddock de la folk américaine, ces aventuriers au long cours (et au poil long), ces Josh T. Pearson et autres Iron & Wine.

Mais lui, là, je l'adore : William Fitzsimmons. Sans blague, sa musique est au poil. Depuis trois jours, je me suis lancé dans l'écoute approfondie, sur le fil du rasoir, d'une bonne trentaine de nouveautés en tous genres (rock). Et cette fois, même le Radiohead, vraiment âpre à la première écoute, ne sortait pas du lot (pas de doute, il va falloir l'écouter plusieurs fois, celui-là, pour en saisir vraiment les contours).

Par contre, voilà : vous mettez William Fitzsimmons dans votre platine disque, et soudain, tout s'éclaire, tout va mieux, tout s'adoucit. Le printemps montre même le bout de son nez.

Les amoureux de Timber Timbre vont peut-être se dire qu'en comparaison, cette voix-là est un peu sage, un peu fade. Assez Sufjan Stevens du versant acoustique, en fait. Mais peut-on reprocher à un grand verre de lait d'être trop frais ? Trop doux ?

Un peu plus tard dans l'album, après la douceur apaisée des premiers titres, un peu d'électronique minimaliste vient bâtir un frêle parquet rythmique, un peu comme chez Postal Service. Que des bonnes références.

Je ne connais pas ses albums précédents, je vais essayer d'en faire la joyeuse emplette pas plus tard que ce week-end. J'ai été surpris, comme vous le serez peut-être, de voir que sa page myspace comptabilisait des millions de titres écoutés ! What ? Cet homme-là et sa barbe seraient des stars indie outre-atlantique et on nous aurait rien dit ?
Mais que fait donc la diplomatie française ?

Mais ce qui m'a peut-être le plus étonné, dans ce que je découvre de lui aujourd'hui, c'est qu'il se présente comme "half time musician, half time psychotherapist". Wouah... moitié musicien, moitié psy. Joli partage. J'aurais peut-être dû faire ça, moi aussi...


http://www.williamfitzsimmons.com/
Sortie du nouvel album, Gold in the shadow, d'ici quelques jours.

Posts les plus consultés de ce blog

James, Tim Booth, Manchester, une époque bénie (suite et... longue... fin).

De l'importance de l'emballage